JOHNNY NEEL: Clean Break (2019)

Le dernier album de Johnny Neel laisse l’auditeur sur sa faim. Ce disque n’est pas mauvais mais ne comporte que six titres sur lesquels Johnny semble plutôt paresseux côté claviers (contrairement à sa participation à Rattlebone, le projet du guitariste Chris Anderson). Bien sûr, on est en pays de connaissance avec le bluesy « Why do My Baby Treat me Right » mais le solo de trompette n’a rien à voir avec la composition et fait un peu « collage ». Le lent « I’m so Lonesome » (exécuté au piano électrique) évoque un certain esprit à la Dr John. Johnny interprète la ballade «That’s the way love goes » seul au piano. Ça balance un peu plus avec “Hard luck S.O.B.” et son solo de guitare. Une bonne intervention de six-cordes vient soutenir la belle balade « Too Much love » (qui ravira les amateurs de mélodie). Pour finir, « Clean break » s’oriente vers le Texas blues avec un long solo d’orgue et un solo de guitare carré. Un esprit rythm n’ blues flotte donc sur cette réalisation agréable à écouter mais qui laisse un sentiment d’inachevé, voire de brouillon. On pouvait s’attendre à bien mieux de la part d’un artiste qui a joué avec Dickey Betts et Gregg Allman. Une production légèrement décevante et assez banale avec un Johnny Neel qui ne force pas son talent. Dommage !

Olivier Aubry